Ampli : ces personnalités qui ont fait 2019

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Marion Vaquero [Pépite Sexiste] : « Dénoncer le marketing sexiste »

Jusqu’à la fin de l’année, nous vous proposons de découvrir une personnalité qui a fait 2019. Aujourd’hui, Marion Vaquero, fondatrice de Pépite Sexiste et véritable traqueuse du marketing sexiste, explique son combat lors de son intervention sur le plateau de l’Ampli pendant Bpifrance Inno Génération.

Un ras-le-bol. Voilà de quoi est né Pépite Sexiste en mars 2018. Marion Vaquero, créatrice de l’association, est bien consciente que ce ras-le-bol ne lui amène pas que des amis. Peu importe, cela ne freine en rien son ambition : mettre fin au marketing sexiste. Depuis sa création, l’association ne cesse de traquer ces « pépites » via les réseaux sociaux.

Dénoncer, mais surtout sensibiliser les marques

L’objectif premier de Pépite Sexiste est de pointer du doigt le « sexisme ordinaire » dans le marketing. Cela comprend « les stéréotypes, les publicités sexistes, stéréotypées, et le marketing genré comme la segmentation dans les magasins », explique Marion Vaquero. Mais l’entrepreneuse ne s’arrête à la dénonciation de ces dérives. Avec son équipe constituée d’une dizaine de bénévoles, elle tient à sensibiliser les marques en créant un véritable dialogue. « On n’est pas là seulement pour critiquer » insiste-t-elle. Selon Marion, « une pépite n’est pas forcément choquante, mais c’est le fait de les voir s’accumuler qui fait qu’on en a marre ». Une raison pour elle de ne pas condamner les responsables de ces écarts, « qui ne font pas forcément exprès ».

Prendre le parti de l’humour, partager les excuses des auteurs des « pépites » ou tourner celles-ci en dérision : l’association fait tout pour soigner la forme de ses interventions et ne pas bloquer la communication. « On essaie quand même de faire un peu pression avec notre communauté pour qu’on nous réponde » ajoute-t-elle. Une communauté qui rassemble aujourd’hui plus de 100 000 personnes sur ses réseaux sociaux.

Marion Vaquero : un engagement historique contre le sexisme

Les réseaux sociaux, Marion Vaquero connaît bien. L’ancienne chargée de marketing international en startup traque les pépites depuis bien longtemps sur ce média. « Je dénonçais avec mon compte personnel le sexisme des marques, mais je n’avais aucune réponse. Je voyais que dans d’autres pays, des associations faisaient ça et avaient de l’impact » révèle-t-elle. C’est son mémoire de fin d’études réalisé sur la RSE dans le marketing qui l’a amené à se concentrer sur les marques quand elle a créé Pépite Sexiste. Même si, aujourd’hui, ses abonnés « lui partagent énormément de contenu sexiste en tout genre ».

Active uniquement sur Twitter à ses débuts, l’association l’est depuis quelques mois sur Facebook et Instagram. « On fait tout sur les réseaux sociaux car les marques y sont toutes présentes. Twitter reste mon préféré », glisse-t-elle. Si ces canaux restent son principal terrain de jeu, Marion Vaquero a un projet d’envergure en gestation : l’ouverture d’un site web. « On compte y écrire des articles et faire des tops des pépites notamment ». De quoi également éviter les « trolls », notamment de Twitter ? « Il y en a, mais on n’y prête pas attention pour rester concentrer sur ce que l’on fait », assure la fondatrice de Pépite Sexiste. Et pourquoi pas, un jour, faire de ces « stéréotypes ancrés dès l’enfance » de l’histoire ancienne.