Conquérir l’international pour accélérer la relance !

  • Temps de lecture: 2 min

GitLab, l'entreprise américaine sans bureau

Selon une étude de Boostrs, 62 % des métiers pourraient se faire à distance. Une tendance déjà adoptée par nos voisins américains bien avant la crise ! La preuve avec l’entreprise Gitlab qui, depuis sa création, fonctionne en total télétravail.

vu ailleurs

Le télétravail : même pas peur. Alors que les effets de la pandémie ont forcé des milliers d'entreprises à s'organiser, souvent en un temps record, pour mettre en place des solutions de télétravail, GitLab a passé cette période sans encombre. Et pour cause !
Éparpillés dans 67 pays, les 1 300 collaborateurs de la société, spécialisée dans la gestion de codes open-source pour les développeurs, ont toujours travaillé de chez eux. Dès sa création en 2014, GitLab a opté pour le 100 % « remote » et ne dispose ni de bureaux, ni de siège social. La pratique du télétravail a été imposée par les fondateurs de la société, le néerlandais Sid Sijbrandij, qui a émigré depuis à San Francisco, et l'Ukrainien Dmitriy Zaporozhets, qui réside toujours dans son pays d'origine.

Le télétravail pour réduire les coûts…

Si cette organisation sans bureau commun était atypique avant la crise sanitaire, elle a pourtant conféré à GitLab de nombreux avantages. Le premier est bien sûr financier, puisque la société réalise des économies substantielles sur la location de bureaux qu’elle peut ainsi investir en R&D et en capital humain. En 2015, elle avait pourtant tenté d'installer quelques services dans des locaux à San Francisco, un projet qui s’est soldé par un échec. La raison ? La faible adhésion des collaborateurs et les énormes dépenses liées au projet.

Du côté des employés, le distanciel permet également de faire des économies : ils ne sont pas obligés de se loger dans des régions comme la Bay Area, à San Francisco, où les prix de l'immobilier sont exorbitants. Ce système offre également flexibilité et liberté, deux valeurs plébiscitées par les collaborateurs, à l'instar de Christian Couder, un ingénieur logiciel français, qui télétravaille depuis plus de quatre ans dans la banlieue parisienne : « J'apprécie énormément la liberté de travailler quand je veux », a-t-il déclaré dans un reportage de TF1, il y a quelques mois. De fait, il n'a qu'un rendez-vous obligatoire avec son supérieur, implanté aux Pays-Bas, toutes les semaines et gère le reste de son temps comme il le souhaite.

… Et faciliter les recrutements

Outre les économies et la flexibilité, le distanciel permet à GitLab de recruter des talents dans le monde entier sans se soucier de l'éloignement géographique ni de la concurrence qui fait rage en particulier dans la Silicon Valley. Pour chapeauter ce mode de travail 2.0, un directeur du télétravail a été nommé à l'été 2019. Depuis sa prise de fonction, Darren Murph, basé en Caroline du Nord, œuvre à la promotion du télétravail, avec notamment la publication d'un guide de bonnes pratiques et la création d'une formation spécifique pour le management à distance, disponible gratuitement sur la plateforme Coursera. 

La crise sanitaire a d’ailleurs donné raison à la licorne - aujourd'hui valorisée à 3 milliards de dollars - qui peut se concentrer pleinement sur ses nouveaux projets.